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Sept heures du matin, dimanche, au grand étang, des équipes se sont affairées à la préparation des filets, des bacs et des cageots. La vidange des 11 hectares de l’étang avait commencé depuis près de 3 semaines. Il ne restait en eau que le fond de l’étang formant un canal s’étirant sur près de 80 mètres. Les pêcheurs en ont barré l’extrémité d’un filet, « la Seillette » à fine mailles (8 mm) qu’ils commençaient à tirer ramenant ainsi le poisson vers le bord, du côté du thou (vanne de vidange). Stoppant à mi-chemin ils ont fixé cette seillette sur ses « arpis » sorte de hauts piquets plantés dans le fond, afin d’empêcher le poisson de s’échapper vers l’amont. Puis ils ont tendu un second filet à grosses mailles (22 mm) de part et d’autres du canal, destiné à ne retenir que les gros poissons. Ils l’on remorqué, puis refermé près de la planche de tri |
(ou gruyère) avant qu’à coup de harvot, grande épuisette, ils n’extraient les grosses carpes, black etc. Trié sur la planche, poussé dans les cageots le poisson est porté sur la rive où il est pesé puis versé dans les conteneurs d'un camion. Les pêcheurs reprendront la même opération avec un filet intermédiaire, le batard (14 mm), pour les poissons de taille moyenne, puis ils termineront par la pêche aux petits en décrochant et en tirant cette-fois-ci la seillette emprisonnant dans ses mailles fines les aiguillons, ou petits poissons. Des particuliers, des riverains, armés de seaux ou de filoches attendaient sur le bord, dans l’intention de faire quelques achats, il y avait aussi des propriétaires d’étangs, venus s’approvisionner en alevins… Et tout un monde habitué à la vie des étangs, à leurs mouvements et au cycle des eaux. |
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L’Allemagne et l’Alsace, les consommateurs | ||||
Le grand étang à la caractéristique d’être alimenté par ces sources et est donc exempt de toute pollution. Cyril Denderes, qui va commercialiser le poisson, confie que les carpes sont destinées à l’exportation. « Le poisson d’étang, en France, souffre d’une vieille idée liée au goût de vase. Ce qui est complètement faux aujourd’hui. Dans un étang comme celui-là, alimenté par des sources, c’est du bio.
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Les carpes partent principa-lement en Allemagne et en Alsace pour la restauration. En France on est peu demandeur. Pourtant, un poisson comme celui-là n’est vraiment pas cher et, par les temps d’aujourd’hui, serait certainement bien plus économique. En dehors de cela je ne livre qu’aux sociétés de pêche pour l’empoissonnement de rivières ou de plans d’eau ». Cyril Dendieres. |
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