Son objectif atteint, l’AMAP de Nizerel essaime

Près de cent cinquante amapiens adhèrent à l’installation de Nizerel qui, sur le dernier exercice a atteint un chiffre d’affaires de 143 248 euros, soit légèrement inférieur à celui de l’exercice précédent qui dépassait 148 000 euros. Ce léger fléchissement n’est pas en soi un signe de régression. Il est, selon Jean-Paul Pin co-président, lié aux variations météorologiques, très particulières cette année, qui ont entrainé une baisse de production chez les agriculteurs en contrat avec l’AMAP.

Ceux-ci, au nombre de 12, permettent une diversité de produits maraîchers, fruitiers, laitiers, carnés, etc, cultivés ou élevés selon le concept de l’agriculture biologique. Pour Jean-Paul Pin, l’AMAP de Nizerel, avec ses 150 adhérents a atteint son seuil de rentabilité et n’a pas vocation à s’agrandir « Nous n’allons pas croitre davantage pour devenir un de ces monopoles auxquels nous sommes opposés, mais aider d’autres AMAP à s’installer dans d’autres territoires et les soutenir, ce que nous venons de faire avec la création d’une AMAP sur Mâcon »

Promouvoir un savoir faire autrement

Propos confirmés par Françoise Besson, également co-présidente, qui devait rappeler que la mission des AMAP, au-delà du panier fourni chaque semaine, s’inscrit dans une démarche nationale qui tend à promouvoir une autre agriculture, respectueuse à la fois de son environnement et des besoins. Il leur faut pour cela essaimer. Tendre vers un maillage du territoire. Développer cette façon de faire autrement en somme, qui consiste à produire juste ce qu’il faut, à un prix juste. A contrario de l’agriculture productiviste dont un rapport de la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), cité par Jean-Paul Pin, vient de dénoncer l’énormité, tant par le gaspillage dont elle est la cause, par ses surplus inutiles et son coût environnemental considérable.

Ayant adopté les différents rapports les amapiens ont été invités à prendre connaissance de la nouvelle charte des AMAP et à exprimer leur avis qui sera pris en compte dans la réalisation d’une synthèse nationale. L’assemblée s’est conclue sur la très intéressante intervention d’une animatrice d’ADAbio (Association pour le développement de l’agriculture biologique).