Pour la deuxième soirée du festival des chouettes à Arbigny, le ton d’une ambiance incandescente avait
été donné, en première partie, par Syncopera.
C'est un groupe de quatre sympathiques énergumènes venus de Toulouse qui s’est taillé un vif succès au dernier
Printemps de Bourges. Des platines donnant le tempo avec Antibiotik, une basse teintée de sont avec Jamo une guitare excentrique avec Slim Paul, et une excellente rythmique soutenue par
Lorenzo.
Voilà les ingrédients réunis par quatre musiciens venus d’horizons différents et tournant ensemble que depuis un an.
Le temps nécessaire pour que ce groupe parte en pleine osmose dans des chorus complètement délirants allant du blues au rock en passant par le hip-hop, avec une aisance sidérante et
une énergie débordante.
Leur son est frais, leurs textes en français et en anglais sont inventifs, ils crient et dénoncent sans démagogie.
Syncopera, c’est un cocktail de groove et de blues insaisissable, une musique revigorante qui sort de la morosité musicale ambiante. Ce groupe tire son inspiration dOtis lied-ding, de
Tribe Called Quest, d'Emore James, Omette Coleman et montre un potentiel loin d’être épuisé.
Autre sérieux client de la soirée, en deuxième partie:
Maniacx, un trio lui aussi très pêchu, formé à Nice en 2003, avec Stef, son chanteur portant beau le maillot de
basket des Rockets d'Houston sur un kilt écossais.
Ce groupe qui n’a rien à envier aux rappeurs US a été découvert au Printemps de Bourges en 2005. Depuis, il a sorti
plusieurs albums qui ont fait l’unanimité parmi la critique, et assure dès premières parties de concerts des têtes d’affiches européennes.
Son univers musical kitsch est tiré des dessins animés ou des jeux vidéo, dans une curieuse alchimie où se mêlent des
influences musicales de rap US, ska, métal...
|
|
Maniacx a lui aussi mis le feu sous le chapiteau devant un public qui, hélas, était peu nombreux au regard de la
qualité du plateau.
La fête, poursuivie le dimanche avec d'autres séquences tout aussi endiablés, s'est achevée en forme d'apothéose sur
un spectacle équestre ou l'élégance et la beauté le disputaient à tout ce que l'alliance du chevale et de l'humain évoque de légendes. Il était signé Emeline Hussenet et Gilliane
Senn, artistes en résidence au Haras national de Cluny.
 
|
commentaires